En Tunisie, des citoyens en révolte contre la pollution marine
- StoryTunisia
- 12 sept. 2021
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Dernière mise à jour : 30 oct. 2024
Pour protester contre la pollution de la mer, des centaines de citoyens ont formé une impressionnante chaîne humaine sur cinq plages de la banlieue sud de Tunis.
Sur le sable de Radès, Ezzahra, Hammam Lif, Hammam Chott et Borj Cedria, une bande côtière de 13 km où vivent 300.000 personnes, de nombreux Tunisiens ont répondu dimanche à l'appel d'Action citoyenne.
Depuis deux ans, cette ONG se mobilise contre le déversement dans la mer --le plus souvent sans aucun traitement préalable-- des e

aux usées de ces villes côtières.
"Ce que subit la mer n'est pas bien. Elle est très sale. Il y a des coquillages morts et des poissons morts. Nous ne prenons pas soin de notre richesse environnementale", a dénoncé auprès de l'AFP Maryam Chergui, une habitante de 37 ans d'Ezzahra.
Non loin d'elle, Tahar Jaouebi, un riverain de 47 ans, regarde les flots en se remémorant les années 90 quand il "nageait sur cette plage où l'eau était propre"
Des Tunisiens forment une impressionnante chaîne humaine sur cinq plages de la banlieue sud de Tunis pour protester contre la pollution marine le 12 septembre 2021 (AFP - ANIS MILI)
"Maintenant je ne peux plus nager et mon fils aussi ne peut pas nager", lance-t-il dépité, en disant s'être mobilisé pour "montrer que nous ne sommes pas heureux de ce qui est en train de se passer".
La chaîne humaine vise à "dénoncer l'état dégradant de notre mer, qui est polluée bactériologiquement et devenue un danger pour la santé", explique à l'AFP Doniazed Tounsi, 45 ans, présidente d'Action citoyenne.
Avec 3.500 participants revendiqués par les organisateurs, cette mobilisation a représenté "la plus grande chaîne humaine de l'histoire de la Tunisie", affirme à l'AFP Inès Labiadh, responsable en justice environnementale au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) qui apportait un soutien technique à l'organisation de cette action.